L'image qu'on a du cirque habituellement est bien loin de ce qu'est véritablement ce spectacle. Pas de chapiteau, pas d'odeur de fauves, ni de clowns en perruque rouge, pas de bancs en bois et de caravanes dans un champs. Non, rien de tout cela.
Face au métro Filles du Calvaire, au 110 de la rue Amelot, se tient majestueusement un édifice napoléonien. Construit en 1852 par Jacques Hittorff, il contient 1650 places.
Pas de bâches, mais des lustres, des projecteurs et des fumigènes, c'est une véritable salle de spectacle, emprunte de l'ambiance du 19è siècle. On imagine aisément circuler dans les murs des femmes des années 30, un fume-cigarette à la main, se faisant faire des baise-mains par des hommes en chapeaux hauts de forme. L'édifice, racheté en 1934 par la famille Bouglione est le théâtre chaque année d'un nouveau spectacle dans la plus pure tradition du cirque.
Des artistes du monde entier viennent se produire, le plus souvent dans des shows d'une poésie incroyable. A mi-chemin entre le cabaret et le cirque de famille, c'est véritable show, mis en musique par un orchestre live.
On regrettera juste que certains numéros, comme le dressage des chevaux, ou la corde lisse n'apportent peut-être pas suffisamment de nouveauté et restent un peu en retrait du reste du spectacle.
Le lieu magique, le choix pointu des artistes, un spectacle tous les ans renouvelé, les lumières et les paillettes, tous ces détails font de ce spectacle un vrai trésor. On ressort de là plus jeune qu'avant, et les yeux grands ouverts.
L'image de fin notamment, même si c'est une image d'Epinal, est particulièrement jolie et poétique : en contre jour s'en vont se tenant par la main, un petit garçon entouré de Monsieur Loyal et du clown.
Pour aller plus loin : un reportage de l'Afp sur les coulisses du spectacle Festif.
Jusqu'au 7 mars 2010
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