3 déc. 2014

#509. Kinship, quand Isabelle Adjani se prend pour la rédac chef

La semaine dernière un ami m'a invité à aller voir Kinship au théâtre de Paris. Il s'agit de la dernière pièce où joue Isabelle Adjani. C'était l'argument pour y aller. Je n'avais jamais été voir Madame Adjani au théâtre, et mis à part la Reine Margot ou Pull Marine, je n'étais pas un grand connaisseur de sa carrière. L'occasion de remédier à ça.


Le pitch : {...} Kinship nous raconte l'histoire passionnelle qui se tisse entre une femme d'influence, rédactrice en chef (Isabelle Adjani), et un jeune reporter (Niels Schneider) qui travaille sous ses ordres et l'obsède de plus en plus. Mêlant inexorablement la vie intime et la sphère professionnelle, ces deux êtres sont pris dans la mailles d'une relation complexe, {...} sous le regard complice et parfois envahissant d'un troisième personnage (Vittoria Scognamiglio), meilleure amie de la première et mère possessive du second. {...} L'intrigue de Kinship se noue et se dénoue, au fil de vingt-deux scènes aussi drôles qu'émouvantes.*

Tout d'abord une visite sur Google nous apprend que Kinship veut dire "parenté". C'est un bon point, je dormirais moins idiot.

Le rideau se lève sur une scène presque vide. Deux chaises et une table, le fond de la scène est habillé par des images rétroprojetées. Minimaliste. 3 acteurs seulement, et une danseuse. Les scènes sont très courtes. De la à être drôles comme le dit le pitch, pas sûr.

(Photo ©San Bartolomé)

Une chose rigolote est que les personnages ne portent pas de nom. Il y a Elle, et Lui, et enfin l'Amie, ou la Mère. Je ne m'en étais pas rendu compte jusqu'à ce que je me penche le lendemain de la pièce dans le livret.

La part belle est faite au jeu des acteurs. C'est tout à l'honneur d'Isabelle Adjani, qui joue parfaitement juste, alors même que parfois la traduction n'est pas à la hauteur. Niels Schneider quant à lui a un jeu juste, mais c'est tout. Enfin Vittoria Scognamiglio, l'amie est selon moi le personnage le plus intéressant. Au centre de l'intrigue, elle a un jeu varié et plus actif que celui des deux autres personnages.

(Photo ©San Bartolomé)

En sortant de la pièce, un ami revient sur le jeu de cette dernière, en nous faisant remarquer la similitude avec Carmen Maura, une des muses de Pedro Almodovar. Et c'est très juste car nous ne le savions pas à ce moment, mais Carmen était sur le casting original, s'étant désistée quelques jours avant la première, trop fatiguée.

Ce n'est pas la pièce du siècle. Loin de là. L'histoire n'est pas exaltante et les dialogues parfois un peu pauvres. Certainement dû au fait qu'il s'agit d'une traduction d'une pièce américaine, par Carey Perloff. Néanmoins les jeux sont bons, et la mise en scène pas mal du tout.

Quand on sait que sur cette oeuvre Isabelle Adjani est la directrice artistique, et qu'elle joue le rôle d'une rédactrice en chef, l'homme de presse en moi en pert son latin.

Kinship, au Théâtre de Paris, jusqu'au 25 janvier 2015. Du mardi au samedi à 21h00. Le samedi à 16h00. Le dimanche à 15h30. Places de 22 à 70€ (hors frais).

* source Théâtre de Paris

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