Je viens de terminer Simplement Lui, de Vincent Koch. J'ai globalement bien aimé ce bouquin. Une histoire d'amour, simple et tellement compliquée à la fois, racontée avec les tripes.
4è de couv : Hugues. Mon meilleur ami. Lui et Moi. Moi et Lui. On se connaît. On ne se quitte pas. On ne se quittera pas. Il me connaît par coeur. Il sait ce que j'ai dans la tête. Pas besoin de parler. Parfois. On se comprend. C'est comme ça entre nous. Fusionnel.
Une nuit, il est venu s'asseoir dans le lit avec moi. Il s'est endormi en parlant avec moi. J'ai rejoint Morphée aussi. Bien après. Au petit matin.
Au réveil. Nous étions l'un contre l'autre. Les bras de l'un entourant ceux de l'autre. Je l'ai trouvé très beau. Je lui ai dit merci. Et un je t'aime est parti. Seul. Non voulu. C'est vrai que je l'aime. Il est plus qu'un frère. Je n'en ai pas. Plus qu'un père. Le mien n'est jamais là. C'est pas difficile de le remplacer. Il est plus que tout. Il m'a regardé. Sereinement. Il m'a dit : "Je t'aime aussi, petit con. "Il ne l'avait pas mal pris. Il était toujours là. Pas d'ambiguïté. Il a compris mon message. Tant mieux. On s'est dérobé. Décacheté. Avec nos érections matinales. On avait l'air de deux homos. Pas nous. Putain.
Ce qui est chouette dans ce livre, c'est que cette histoire, on la sent vraie. Pas de chichis, pas de romance à deux balles, ni d'envies de trop en faire. On est dans la vraie vie d'un vrai garçon, qui se rend compte au fur et à mesure du temps et des épreuves qu'il est amoureux de son meilleur ami. Qu'il est certainement homo, et qu'il va falloir qu'il deale avec ça pour le restant de sa vie.
On parle d'acceptation, du regard des autres, du coming out, de ces moments où on se cherche, où on ne sait pas très bien où on en est. Tout un tas de situations, de positions dans lesquelles on s'est déjà retrouvés, n'est-ce pas ? Et dans ces cas là, c'est plus facile d'être empathique.
L'ensemble du livre est construit comme un journal intime. D'ailleurs, en tournant la dernière page du dernier chapitre, j'en suis toujours à me demander si ce livre n'est pas le journal intime de Vincent. On entre dans sa tête, son coeur, et c'est écrit avec beaucoup de spontanéité. On est dans l'intimé du jeune homme. Et lui seul ferme la porte quand ça devient trop hot. Quand il le décide.
Et avec la qualité de ce bouquin - son écriture intuitive et jetée, la proximité que l'on acquiert très vite avec Vincent - vient également son défaut, selon moi.
Je trouve que le style de Vincent est trop scandé. Trop écrit. Avec. Des points. Comme. Si on respirait. Par saccades. Et comme j'entends ce que je lis dans ma tête, lire ce bouquin m'a littéralement fait manquer de souffle. Comme si je venais de courir tout un footing. J'exagère mais l'idée est là, et c'est tout à fait personnel.
Mais dans l'ensemble, c'est une très jolie histoire. Etre amoureux de son meilleur ami, le désirer plus que tout, ça parlera à beaucoup, j'en suis convaincu. C'est simple, mais c'est lui.
Simplement Lui de Vincent Koch. 11,30 € à la Fnac.
décrit comme cela il donne envie d'être lu ! si je peux te conseiller un livre simple et drôle c'est "AH SI J'ÉTAIS GOY" il vient de sortir et je me suis bien éclatée, j'en parle sur mon blog !
RépondreSupprimerEn revanche, le top des livres (à mon goût) ou tu pénètres (sans jeux de mots) dans un monde complétement fou et hilarant, dans une verve exceptionnelle c'est MANGECLOUS D'ALBERT COHEN, il est extraordinaire !
J'ai vraiment adoré ce roman.
RépondreSupprimerMoi aussi, j'ai bien aimé ce livre. La preuve, je l'ai édité :-)
RépondreSupprimerPédro Torres
Faudra que je le lise!!!
RépondreSupprimerSalut ! Si tu cherches une histoire d'amour gay qui sort de l'ordinaire je te conseille Hardcorps de Jimmy Sabater. Des sentiments puissants et des scènes érotiques qui valent franchement le détour!
RépondreSupprimerC'est le genre de phrase. Où il y a un point. Un point tous les quatre mots. Ce genre de phrase. Ca a le don de m'épuiser. Au possible. Il paraît que c'est un style. Un style à la mode. Qui m'épuise. Vraiment.
RépondreSupprimer@ Sosodarka : Oui c'est un chouette livre. Je mets tes romans sur ma liste extra longue de bouquins à lire. Je te garantis rien, mais si j'ai le temps je m'y pencherais
RépondreSupprimer@ Ludo : cool :D
@ Pedro : hihi c'est en effet une preuve suffisante je pense. Merci du com'
@ Alban : ouais !
RépondreSupprimer@ Anonyme : Haaaa ben je le note, encore un !
@ Tambour : Malgré. Cela. C'est une. Belle Histoire. :D
J'adore ce debat sur les phrases averbales et les phrases trop courtes. La notion de journal intime m'a fait penser à mon propre blog où j'abusais aussi de ce style. C'est une façon d'écrire qui est propre aux gens qui regardent leur vie et leurs ressentis au microscope, ils détaillent tout et chaque mot a son importance, chaque mot a le droit d'être la star de la phrase. Voire de la ligne. (les gens finissaient par croire que je voulais écrire de la poésie mais que je ne faisais pas de rimes !)
RépondreSupprimer@ Anonyme : tu ne mets pas l'adresse de ce blog ! Ce serait intéressant de voir ce que tu as écrit !!
RépondreSupprimerJe peux parfaitement comprendre que les phrases de mon romans puissent ne pas plaire.
RépondreSupprimerMaintenant ! Eh bien voilà, je répondrais seulement à ceux qui n'ont pas aimé de ne pas le relire... Après je n'ai pas choisi ce style pour surfer sur quelquechose de tendance ou pas, je me fous bien de la tendance, ce que je veux faire, c'est raconter des histoires qui me tiennent à coeur avec des personnages que j'aime et que je veux faire partager aux autres. Pour clore ma remarque à ce sujet, l'utilisation de ce style a son importance dans ce roman car il justifie quelquechose d'important dans la vie du personnage.
Et non, je ne regarde pas ma vie au microscope je n'ai pas le temps, désolé.
Quand à ceux qui ont aimé, je peux simplement leur dire : Merci.
Vincent Koch
@ Vincent : tu sembles assez
RépondreSupprimervexé de l'intervention de certains lecteurs qui n'auraient pas aimé le style. C'est en effet un style d'écriture qui, selon moi dessert le roman, mais j'ai aimé l'histoire.
La critique est dure à accepter, je suis le premier à te l'avouer quand on décrie mon blog !
J'attends de voir ta prochaine sortie, avec impatience.
Bon boulot, quoi qu'il en soit ! Bises et merci de ta participation !
Vexé n'est pas vraiment le terme, disons que j'aime les critiques constructives et toutes ne le sont pas. Attention n'y voyez aucune prétention de ma part, mais critiquer pour critiquer ça ne me convient pas effectivement.
RépondreSupprimerDe plus réduire ce roman seulement au rythme des phrases ne me va pas non plus, il faut savoir voir plus loin. Alors j'accepte la critique mais je pense aussi pouvoir répondre.
Et pour ceux qui n'ont pas aimé le premier, le second est sorti, dans un style totalement différent. Il est valable aussi pour ceux qui ont aimer le premier bien entendu... ;-)
@+
Vincent Koch