©Larry Clark
Si vous voulez savoir comment j'ai attendu pendant près d'une heure dans le froid et en avançant pas à pas, inlassablement dans une file d'attente aussi longue qu'à un concert de Justin Bieber, alors lisez l'article de Tto à ce sujet (juste ici), qui raconte tout très bien, et en détail.
Mais une fois le Tto arrivé, nous avons pu enfin accéder à la fameuse exposition. Et à bien observer les gens, certaines personnes ne viennent là que par ce scandale que l'expo suscite, et la restriction d'accès aux mineurs dont elle fait l'objet.
L'expo de Larry Clark commence par quelques clichés de sa mère (ses parents étaient tous deux photographes). Puis on découvre son travail sur l'ennui ou la violence. Tout en vaquant dans l'exposition, nous discutons avec Tto de ce que ces clichés nous suggèrent. Je lance Nan Goldin, une autre photographe qui m'a marqué, il rétorque Ken Park, un film du photographe (à voir absolument).
Et la pièce suivante ira dans ce sens, car on retrouve à travers le travail de l'artiste - qui se mèle à des groupes d'adolescents défavorisés, désabusés - certains des acteurs du film. Le ton est donné, nous parlons de choses et d'autres, de l'exposition, un peu de son Zolimari, et moi du mien.
Les clichés défilent et nous entrons dans l'intimité la plus complète des modèles. Pour la plupart nus, souvent en plein acte sexuel, parfois en train de se droguer, les thèmes majeurs du photographe sont violents et crus, et tournent tous autour de la fin de l'adolescence, période de la vie qui le fascine.
Mais de voyeurisme il n'y en a pas. Parce que l'artiste s'est fait accepter dans cette intimité. Et si quelqu'un dans l'histoire est voyeur, c'est bien le spectateur qui est venu voir un bout de quéquette. C'est sur ce sujet que nous dissertons avec Tto en entrant dans la librairie qui suit l'expo (qui est décidément trop courte).
Ce que j'aime beaucoup dans les rencontres avec des blogueurs, c'est qu'on connaît déjà l'image que chacun veut donner de soi. Dans un blog, celle-ci est travaillée, perfectionnée. Rien ne sert de s'attarder sur des banalités.
Ce qui est intéressant, dans une vraie rencontre c'est de tout de suite chercher ce qui n'est pas le blogueur, mais la personne. Et Tto, le sûr de lui à l'égo géant, la star blogosphérique est un garçon tout naturel, à la conversation facile et aux références multiples. Quelqu'un de bien, derrière le fanfaron, et surtout, un costume impeccable.
Quant à l'expo, elle dure donc jusqu'au 2 janvier, et est interdite aux mineurs (ce qui donc, n'est pas une raison suffisante pour aller la voir).
Au Musée d'Art Moderne. Nocturne le jeudi soir.
Plein tarif : 5€. Toutes les infos sur le site du musée.
Ouh en tout cas les cadres sont jolis, ils ressemblent à ceux qu'on trouve chez Habitat (mode connasse inculte ON !) :P
RépondreSupprimer@ Bastoche : non mais t'as raison, quelque part ! Les cadres c'est super important dans une expo ! Et ceux là sont très neutres et mettent bien en valeur l'oeuvre.
RépondreSupprimerPas si connasse inculte que ça doc' ! :D
Rhooo ... j'vais rougir (pas à cause des photos hein ... même si y en a une ou deux qui pourraient presque ...)
RépondreSupprimerMais bon, je n'ai pas un ego géant Fabisounours ... meuh nan. Et pis, j'suis pas une star !!! ;)
En tout cas, j'ai été clairement ravi de cette rencontre, une vraie rencontre (exactement ce que je pense) !
Heu juste un truc Fabisounours, Larry Clark (sans "e")
@ Tto : ben ce que je veux dire c'est que tu es bien moins "le plus grand des Tto" dans la vie.
RépondreSupprimerEnfin plaisir partagé ! Et je suis sûr que les deux maris se ressemblent terriblement ! Une intuition !
Merci pour la coquille ! J'ai été trop vite...
Concernant cette expo, je pense que l'interdiction aux mineurs a eu évidemment pour effet d'attirer des visiteurs qui n'y serait pas allé sans cet artifice.
RépondreSupprimerCela n'enlève ni n'ajoute de qualité au travail présenté, mais me navre..
Comment ça tu as un Zolimari aussi? Y a une adresse pour en trouver? ;-)
On ne sait toujours pas pourquoi VOUS, vous êtes allés la voir, cette expo! Il n'est pas plus dérangeant que ça, alors, Larry Clark?
RépondreSupprimerFranchement c'est éculé tout ca! Je pense que cette expo aurait dû être faite genre au début des années 90.
RépondreSupprimerAu final elle sert à rien. Certes l'Art est inutile mais la photographie a ce pouvoir de retranscription du réel et peut finir par vraiment servir un sujet, une cause ou un point de vue aiguisé.
Je trouve ca "facile" en fait...
@ Waquete : Oui je suis bien d'accord ! Plein de gens ne viennent que pour l'interdit : hannn t'as vu l'expo interdite aux mineurs ? Mais t'es trop un déviant, toi !!
RépondreSupprimer@ Flavien : Ben en ce qui me concerne moi, j'avais très envie de voir cette expo avant qu'elle ne soit interdite, parce que j'avais déjà vu des photos de cet artiste qui me plaisaient bien, et que je suis un grand fan de Nan Goldin, et que leurs boulots se rejoignent sur beaucoup de choses !
@ Jessica Fletcher : Non je suis pas d'accord. Je pense que c'est typiquement le genre d'expo qui amène quelque chose de différent à chaque génération. Dans les années 70,80 ou 90 elle n'aurait pas dit la même chose !
Tu sais il y a une série de Larry Clarke qui est faite justement pour mettre en avant le sujet, et par conséquent le servir. Larry Clarke dans cette série ne choisit pas de photo. Il devient un simple instrument, et ne fabrique pas. Il ne sélectionne pas mais prend tout en bloc. C'est une démarche intéressante, et pas si "facile" que ça !!!