Admissions des urgences. 5h20.
La standardiste : "Vous êtes déjà venu dans cet hôpital, avant ?"
Fabisounours : "Pas depuis ma naissance, non..."
La standardiste, amusée : "Nous ne devons plus avoir le fichier, alors"
Fabisounours : "Oh, c'est pas si vieux, tout de même..."
Croisement des rues Rambouillet et Châlon. La veille. 20h00.
Le feu est rouge. Je pense à tout ce qu'il me reste à faire demain, avant le week-end. Le feu passe au vert, je démarre, et tourne dans la rue de Rambouillet. Un trou. Trop tard pour l'anticiper, j'essaie de garder mon guidon droit, mais la roue arrière chasse. Je tombe.
En 1/4 de seconde, je me retrouve par terre, écrasé sous le poids de mon scooter. J'ai un peu mal. Je pense à Will, j'essaie de me souvenir de son numéro de téléphone, pour le prévenir. On en pourra pas aller à Flateurville si je vais à l'hôpital... J'espère que mes vêtements ne sont pas abîmés. Le quart de seconde se termine.
Quelqu'un s'arrête derrière moi, un jeune homme sort de la voiture et m'aide à me relever. Je remonte sur mon scooter qu'il a redressé, il me demande 4 fois si tout va bien, mais je tiens debout, c'est ok. Il ne me reste qu'une minute de route.
Je rentre chez moi, et Will, prévenant, me passe de la pommade, m'amène des glaçons et de l'Arnica, me fait chauffer un thé. Tout ça sera terminé demain.
Dans mon lit. 5h00.
La douleur me réveille, et j'angoisse. J'ai l'impression que ma jambe est enserrée dans un brassard de prise de tension gonflé à bloc. Je réveille Will en le prévenant qu'il faut que nous allions aux urgences.
Nous ne savons pas bien qui appeler. On commence par les pompiers. Will tombe sur un standardiste à qui il explique bien que nous ne savons pas si c'est eux qu'il faut déranger. Pas de soucis, ils sont déjà en route, et voisins...
Et en effet, trois beaux pompiers entrent dans mon salon 5 minutes après, pour en ressortir une petite minute supplémentaire, pas vraiment contents d'avoir été dérangés "pour rien", grommelant qu'ils ne "sont pas des taxis", et qu'ils "n'ont pas que ça à faire". La voisine sort, la tête en vrac et affolée... Nous la rassurons.
C'est donc un taxi que nous appelons pour nous rendre à l'hôpital où je suis né. A peine quelques centaines de mètres, mais plus d'une dizaine d'euros pour ce conducteur qui patientait un peu plus loin, sans vraiment s'en faire de ne pas nous voir.
Arrivés à l'hôpital, le contraste est assez saisissant. La standardiste est jolie et drôle. Les urgentistes sont prévenants et patients, l'infirmière me raconte des blagues et les infirmiers présents sont (mon radar me l'a dit) des garçons sensibles.
Je m'attends à tout moment à les voir débuter une chorégraphie de comédie musicale...
Une prise en charge sérieuse, un peu d'attente, mais sinon ce ne seraient pas les urgences, n'est-ce pas ? Une radio, deux radios, un diagnostic rapide, et hop, me voici affublé d'une attelle, pas mode du tout, mais fonctionnelle.
Car si je ne roulais pas vite, et qu'il n'y a heureusement pas de fracture, c'est une entorse au genou dont j'hérite. Et il n'y a pas grand chose d'autre à faire que de garder la jambe immobilisée au maximum.
En attendant de me remettre, je vous prépare tout un tas de tests, je remets à plus tard d'autres tests que j'avais prévus qui nécessitaient mes jambes, et je prouve une fois encore que je suis bien capable de tester à peu près tout, même les urgences.
Si jamais vous avez un soucis, je vous recommande donc chaudement les urgences de l'Hopital Saint Antoine dans le 12è arrondissement de Paris, où pour la première fois de ma vie dans un environnement hospitalier, je ne me suis pas senti mal à l'aise.
Chapeau, les docs.
ahaha drôle même témoignage cet été puis la semaine dernière ; )
RépondreSupprimeron débriefera des loupiottes au plafond qui m'ont toujours aidé à faire passer les heures!
si t'es pas allé à Saint Antoine tu peux pas comprendre (attention club très fermé) hahaha !
des bisouuuuuus
Bon rétablissement à toi. Je me suis déjà retrouvé dans des urgences beaucoup moins sympas. Bisous.
RépondreSupprimerBen aloooooors, on fait des folies avec son scooter ^^
RépondreSupprimerCa va mieux maintenant? Bon rétablissement!
Bisous bisous!
P'tit pépère. J'espère que ça va. Bises de Piero et moi.
RépondreSupprimerRemets-toi vite!!! :)
RépondreSupprimerEn tout cas moi je prends en note ton hôpital là. Parce qu'une fois je suis restée aux urgences avec le bras cassé pendant 5 heures et il n'y avait même pas tant de monde que ça.
Dans toutes ces émotions, tu as gardé ton esprit d'observation et ton sens de l'humour, bravo.
RépondreSupprimerJoli mollet! L'attelle est du dernier chic. Tu vois que tu peux nous donner des nouvelles dans ta ligne éditoriale.
Hmmm... quel tibia! quel péroné! quel fémur! Et cette rotule que l'on aperçoit...
RépondreSupprimer(plus de peur que de mal... c'est le principal!)
Aaaaaah, les urges... qu'est-ce que ça me manque ! (oui maintenant que je suis un vieux je fais mes gardes en réa... et c'est carrément moins fun)
RépondreSupprimerje confirme en tout cas que les urgences constituent un ilôt préservé où tout le monde est sympa dans les équipes, c'est une particularité assez étrange dans des hôpitaux où règnent haines et luttes de pouvoir ;)
En tout cas je suis bien heureux que ce ne soit "que" une entorse, tu seras rapidement sur pieds et ça, ça fait plaisir :)
(mais dis donc juste une remarque... c'est QUOI cet hôpital où, en 2010, on tire encore les radios sur négatifs ???????)
Excellent ta façon de raconter!!! Ah les infirmiers!!!! eheh! Sinon, sympa ce à quoi tu penses pendant ton 1/4 de seconde... j'aurais pensé la même chose, les vétements... quoi!!!
RépondreSupprimerOh bah dis donc, soigne toi bien :/ Pas trop de bêtises :) Biz'
RépondreSupprimerDans ces situations, la présence d'un mari est super réconfortante et utile... c'est là que l'on voit que c'est plus compliqué quand on est célib. Bon rétablissement à toi!
RépondreSupprimerSoignes toi bien bon retablissement Charles
RépondreSupprimer@ Julie : oui, je comprends "les lumières qui font passer le temps", c'est donc que je fais partie du club !! Cooool
RépondreSupprimer@ Gouli : merci beaucoup mister
@ Kingay : oh j'ai pas vraiment fait de folie, mais merci !!!
@ Piero : merci à vous deux les garçons !
@ Célibataireetstupéfiante : quelle horreur de rester et d'attendre pendant des heures dans ce genre de lieux !!!
RépondreSupprimer@ Flavien : le sujet s'y prêtait, je trouvais ça drole !!! Mais le sens de l'humour heureusement il fait partie de moi ! Joli mollet, oui oui !! hahaha
@ Nicolas : n'est ce pas ? Cette radio est sexy a souhait !!!
@ Bastoche : ahhhhhhhhh j'attendais avec la plus grande impatience ton commentaire , doc ! :D
Ce n'est que une entorse oui, mais g un peu mal, tout de même !! Quant aux radios, je ne savais pas qu'il existait maintenant d'autres myens que le négatif ! Peut etre que eux non plus :D
@ Alban : toi en plus tu as eu la super chance de voir mon attelle en vrai :D
RépondreSupprimer@ Seb : merci msieur !
@ Anthony : tu as raison, il m'a été et il m'est d'une aide précieuse... il est aux petits soins pour moi, c trop chou !!!
@ Charles : merci beaucoup mister
Bon rétablissement... ça va être à mon tour de tester l'hopital. Hier soir, première alerte, mais on a calmé le jeu... Mais ce matin, douleur très persistante. Faut que je me décide.
RépondreSupprimer@ Zep : la hernie, c'est ça ? Ca doit bien faire mal, ça ! Ben bon courage !
RépondreSupprimerBon rétablissement Fabien, ménage toi. ;-)
RépondreSupprimerQuel professionnalisme!!!! Mais tout de même, ce test n'était pas nécessaire...
RépondreSupprimerBon rétablissement!
@ Fred : hihi ouais t'inquiète ça va déjà mieux !
RépondreSupprimer@ Waquete : hihi merci ! oh tu sais, ce que je ne ferais pas pour mon blog !
Eh bien comme autre moyen il y a le... numérique. Dans (certains de) nos bons hôpitaux, tout ça se consulte sur écran, grâce aux ordinateurs qui sont tous en réseau dans les différents pôles du CHU, et c'est quand même vachement pratique parce qu'on peut zoomer, faire varier le contraste, inverser l'exposition, tout ça tout ça.... Et en un clic on a tout l'historique de toutes les radios du patient from the biginning of his life, et c'est pas mal parce que les gens (han les cons !) ils viennent pas aux urgences avec toutes leurs radios de suivi du passé...
RépondreSupprimerc'était la minute technologie du soir ;)
@ Bastoche ; waouuuh c'est chouette ! merci de cette info sur la radio numérique, j'avoue que ça semble bien pratique !
RépondreSupprimertu vas mieux depuis ????
RépondreSupprimer@Sosodarka : heureusement oui ! Chaque semaine un peu mieux ! Maintenant je ne boite plus, même si je fatigue assez vite ! Bientot ça ira encore mieux !!!
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