{Test#195} Le bal des pompiers

Hier soir, j'avais plein de bonnes résolutions. Mon mec étant parti en vacances, je me suis dit que j'allais pouvoir lancer des tonnes de lessives, les étendre, laver le sol, faire un sorbet, finir le montage d'une interview que vous verrez ici bientôt, enfin tout un tas d'activités passionnantes.

Et puis une de mes voisines et une amie à elle installent dans ma cour un barbecue et m'invitent. Bon, je peux bien me le permettre, il faut tout de même que je mange et je n'avais rien prévu. Une autre voisine se joint à nous, avec son amie australienne.

Nous sommes vite rejoins par une autre amie à elles, tout aussi australienne, et c'est à grand renforts de "oh my gooooooood", ou de "you, naughty girl*" que la conversation évolue dans la langue de Shakespear.

Elles ont prévu d'aller à un bal de pompiers, dans le centre de Paris. Cela coupe trop mon planning et je ne me laisse pas convaincre... pendant 10 minutes, le temps qu'elles fasse un compromis énorme : avant d'aller là-bas, je n'ai qu'à les accompagner à une autre caserne, juste pour voir si c'est bien. Il s'agit de celle du 12è arrondissement de Paris, qui se trouve au bout de ma rue. Difficile de dire non.

Nous sommes donc partis, elles piaillant en anglais et moi les chaperonnant du mode le plus viril que j'ai trouvé. Arrivé là-bas, nous découvrons une file d'attente monstrueuse, le bal est gratuit et l'intérieur de la caserne est trop rempli, il faut attendre pour entrer. Je vois mon planning se profiler de nouveau à l'horizon, mais c'était compter sans les "naughty girls".

Elles foncent en effet vers le Fireman le plus proche, qu'elles cajôlent et admirent si bien que le pompier, ne se sentant plus de joie, ouvre une large barrière et laisse filer tout le monde par la file de sortie. Nous entrons dans l'arène moins d'une minute après, et en effet c'est gigantesque, et très rempli.

Un bar à droite, un autre à gauche, un orchestre installé sur une scène, lumières et fumigènes, c'est un vrai concert. A gauche, un écriteau nous annonce le bar Champagne, où la bouteille est seulement à 30 €. C'est là que nous allons, mes petites australiennes trouvant tellement décadent de pouvoir acheter une bouteille de Champagne "comme ça", à un bal populaire.

C'est également dans cette salle qu'est installé un DJ aux qualités de mix très discutables, qui passe les 4 derniers tubes dance du moment en boucle, dont le fameux Sexy Bitch de Guetta. L'ambiance, les lasers et les fumigènes à foison (on est chez les pompiers c'est normal) sont au rendez-vous.

Nous trinquons avec un Champagne très correct, mais pas frais et remué par des gros biceps. Les bouchons explosent, le Champagne s'écoule et les filles se font draguer dans tous les sens. Du bal de pompiers exactement comme on l'imagine. Les filles sont incroyablement attirées par tous les uniformes qui passent autour de nous, et à voir la tête des jeunes militaires, ça ne leur déplaît pas du tout.

Une soirée fort amusante en tous cas, ou la musique très populaire fait danser toutes les catégories socio-professionnelles, sans débordement (trop d'uniformes au mètre carré), dans une ambiance très bon enfant.

Si vous avez manqué le bal des pompiers, il y a certaines casernes qui en proposent un autre ce soir comme celle au bout de ma rue, par exemple. La liste des bals sur le site des pompiers de Paris, ou juste ici.