7 juin 2011

{Test#458} Rapports de Force, de Benjamin Schneid

Je viens tout juste de terminer le lecture du roman de Benjamin Schneid, Rapports de Force. J'avais lu et chroniqué un premier de ses écrits, la Tentation. Je n'ai donc pas été très surpris lorsque je suis tombé sur la première scène un peu olé olé du récit.

Car en effet, Benjamin Schneid écrit, très bien il faut l'avouer des romans gays un peu cochons sur les bords. Et comme je l'évoquais déjà à la lecture du premier roman, c'est une sensation assez étrange de lire du porno. Entre intérêt du récit et excitation naissante, c'est une façon assez bizarre de lire.

Synopsis : Alex préfère les amours d'un soir, ce n'est pas vraiment un sentimental. Lukas, un garçon désorienté, s'impose pourtant dans sa vie. Leur complicité évolue rapidement en de véritables rapports de force. Théo partage la vie de Conny dans une relation libre. Le fantasme de celle-ci : avoir deux hommes dans son lit, dont... Théo. Ce dernier finit par chercher conseil auprès de son ami Alex. 

Dans un sens j'ai aimé ce livre, qui ne parle pas que de sexe. Les rapports de force évoqués dans le titre ne sont pas que physiques. D'ailleurs je m'interroge sur le choix de la photo de couverture qui présente un homme, certes super canon, mais apparemment boxeur - sport dont il n'est pas question dans le livre.

Les principaux rapports de force sont dans le mental des protagonistes, qui luttent surtout contre eux-mêmes, se refusant d'admettre tout un tas de vérités. L'un qu'il n'est peut-être pas si hétéro qu'il le prétend. L'autre que ce qu'il recherche est peut-être plus qu'un coup d'un soir, cette dualité à l'intérieur des personnages est plutôt intéressante.

Le récit est bien amené, l'histoire se déroule à Berlin et les portraits des personnages bien déroulés, de sorte qu'on s'y attache plutôt vite, et la lecture n'en est que plus agréable.

Dans tout le roman, les scènes un peu chaudes sont elles-aussi très axées rapports un peu hard, avec chaque fois une notion de dominant, dominé, ce qui n'est somme toute pas pour gâcher le récit... Ça m'a franchement émoustillé plus d'une fois.

Là où je suis assez déçu finalement, c'est par le manque de morale de cette histoire. Ok, cette histoire ne parle pas d'un amour simple et facile, rangé et enviable.

Mais tout de même, entre les cuites complètement destroy que se prennent les personnages principaux, les soirées drogue, et une fin complètement amorale, où le héros se tape le bad-boy une dernière fois avant de se lancer dans une vraie relation (genre le beurre et l'argent du beurre, et le derrière du footballeur), on n'est carrément pas au royaume de Bambi.

Mais enfin cela reste une lecture fraîche, distrayante et qui titille l'imagination... Et pas que. 

Rapports de Force de Benjamin Schneid. Ed.Textes gais. 12,99 €. En vente en librairie également.

2 commentaires:

  1. Belle critique avec juste une petite erreur très vite pardonnée. Le livre ne se passe pas à Berlin, mais dans une célèbre ville germanophone qui n'est jamais citée. L'auteur sème ici et là des indices, noms de lieux, de rues, de bars. Un petit jeu pour le lecteur.

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  2. @ Pédro : Ah pardon, en effet rien ne dit que c'est Berlin, mais uniquement que la scène est en Allemagne ! Ça me donne envie de le relire pour voir ou c'est !!!

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